Amazon

jvzoo

Techno

jeudi 13 août 2015

LA FABRICATION DU SAVON










LA FABRICATION DU SAVON

 

1) Histoire du savon de Marseille

Le savon de Marseille est un type de savon particulièrement efficace par son pouvoir nettoyant, utilisé essentiellement pour l’hygiène du corps. La formule de ce savon, contenant 72 % d’acide gras (provenant du mélange d'huiles et de soude) a été fixée sous Louis XIV au XVIIe siècle. Au XIXe siècle, Marseille avec près de 90 savonneries possède une industrie florissante qui connaît son apogée en 1913 avec près de 180 000 tonnes produites. Après 1950, l'arrivée des détergents de synthèse précipite rapidement son déclin.
2) La saponification

Le savon de Marseille résulte d'une réaction chimique de saponification, transformation chimique au cours de laquelle des corps gras (graisses ou huiles) sont hydrolysés en milieu alcalin par une base, de la soude (NaOH). L'hydrolyse des corps gras produit du glycérol et un mélange de carboxylates (de sodium ou de potassium) qui constitue le savon.

Synthèse de savon

Au cours de cette réaction, des corps gras (graisses ou huiles) sont hydrolysés en milieu alcalin par une base, généralement de la potasse (KOH) ou de la soude (NaOH), à une température comprise entre 80 et 100 °C. La température élevée sert à accélérer la réaction de saponification. La saponification des corps gras produit du glycérol et un mélange de carboxylates (de sodium ou de potassium) qui constitue le savon.




L'indice de saponification est un des paramètres qui permettent d'apprécier la qualité d'une huile végétale. C'est la quantité de potasse KOH, exprimée en milligrammes, nécessaire à la saponification d'un gramme d'huile.





3) FABRICATION (Le procédé marseillais)
Le procédé marseillais est un procédé discontinu de fabrication du savon. Il se compose de plusieurs étapes :

L'empâtage et l’épinage]

On introduit en même temps les matières grasses et la soude dans une cuve ou dans un chaudron de grande contenance, et on les mélange tout en les chauffant à 120°C. La saponification démarre. La température élevée sert à accélérer la réaction de saponification. Les graisses et la soude ne sont pas miscibles. Pour faciliter la réaction, on met un fond de savon provenant d'une précédente fabrication qui sert à maintenir une émulsion entre les réactifs (matières grasses et soude). C’est pour la même raison qu’on agite le mélange.
On enlève ensuite la glycérine obtenue. Ainsi, l'industrie du savon donne naissance à des industries annexes la plus importante étant la "stéarinerie", fabrication des bougies à partir de la récupération de la glycérine.

La cuisson

On ajoute de la soude pour avoir une réaction complète des matières grasses. Si une partie des matières grasses ne réagissait pas avec la soude, elle risquerait de rancir et poserait des problèmes de conservation. La pâte est cuite plusieurs heures

Le relargage

La pâte est nettoyée à l’eau salée (saturée : 360g de NaCl/L d'eau) pendant plusieurs heures pour éliminer la soude en excès. Le savon est très peu soluble dans l’eau salée à la différence de la soude. Il forme un précipité que l’on récupère par soutirage. Le savon terminé ne contiendra plus du tout de soude, car le précipité contiendra l'excès de soude et les autres impuretés de l'huile plus la glycérine. C'est la délipidation du savon.

La liquidation

La pâte est mise au repos. Elle peut être lavée à l’eau.

Le coulage et le séchage

La pâte fluide est versée dans des moules puis mise à sécher pour la durcir.

Le découpage et l’estampillage


Le savon solidifié est découpé en cubes puis marqué. À l'origine, le savon de Marseille contenait 72% d'huile d'olive. Ce pourcentage était estampillé sur le savon.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Webgain1